Du Parc de l’Ancienne Poudrerie jusqu’à l’étang de Bolmon, à faible profondeur les flamants roses jouent les ballerines. Profitable aux passants décontractés, l’icône flamboyante des lagunes du midi s’adonne en groupe à de ravissantes chorégraphies.
Survivre dans un milieu hostile demande aux flamants de la technicité. Les aptitudes de cet oiseau s’accumulent. Pourvu d’un filtre à invertébrés proche de celui des baleines, il pêche à pied. Puis il vole gracieusement face au mistral. Au repos il soigne son apparence, en se maquillant. Il concentre les caroténoïdes qu’il puise dans son alimentation. Puis il s’enduit d’une huile chargée de pigments rosés, qu’il obtient à partir de l’oxydation de ses caroténoïdes.
Cet hiver, les flamants se donnent en spectacle. Autour du Palous et de la pointe de Berre, mâles et femelles, jambes dans l’eau, dansent avec plus ou moins de raffinement suivant leur expérience. Neuf postures identifiables apparaissent lors des parades nuptiales. Par exemple, les oiseaux déplient leurs ailes, plongent leur tête dans l’eau et parfois tirent d’exquises révérences. Dans un mois tous les couples seront formés, il est temps d’en profiter.
Camille Lin
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