Si l’année 2022 a été l’année la plus chaude jamais enregistrée en France depuis le début du XXème siècle et où on a mesuré encore moins de vent qu’en 2018, année de la crise écologique de l’étang, l’étang de Berre ne s’est jamais aussi bien porté… C’est qu’avec 357,5 millions de mètres cubes au lieu de 1,2 milliard d’eau douce turbinés par EDF, l’étang de Berre a retrouvé une salinité quasi égale à celle de la Méditerranée (d’où une absence de stratification), a reçu moins d’apports d’azote et de phosphore (diminution de l’eutrophisation) et a retrouvé une transparence de l’eau exceptionnelle. Du coup, les plantes aquatiques ont poussé (les herbiers de zostères recouvrent 25,2 hectares, certes loin des 1 500 attendus par l’Europe, mais au plus haut niveau depuis l’ouverture de la centrale EDF en 1966). De même pour la macrofaune benthique, nous avons retrouvé des espèces vivantes en profondeur. les peuplements de palourdes se sont reconstitués ainsi que les moulières littorales.
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