Il connaît par coeur l’étang de Berre
« C’est en 2008, quelques mois après le début de ma thèse de doctorat au CEREGE en partenariat avec le GIPREB, que je me suis retrouvé pour la première fois au milieu de l’étang de Berre pour prélever du sédiment. Je m’intéressais alors à la contamination en métaux de ces sédiments et aux processus contrôlant la mobilité et les transferts de ces contaminants vers la colonne d’eau et les organismes benthiques. Je ne le savais pas encore, mais les trois années qui s’annonçaient allaient éveiller ma curiosité scientifique pour le fonctionnement des écosystèmes aquatiques, thématique autour de laquelle j’allais orienter mon projet professionnel futur. Suite à ce doctorat, j’ai réalisé deux contrats postdoctoraux à l’Université du Delaware aux Etats-Unis et à l’Université de Bordeaux durant lesquels j’ai élargi mes compétences à d’autres environnements aquatiques et d’autres espèces chimiques. Aujourd’hui, je suis Maître de Conférence à l’Université de Nîmes et mes recherches portent sur les risques associés aux transferts d’espèces chimiques dans les environnements aquatiques.
En fait, je réalise qu’au cours de ces dernières années, je n’ai jamais cessé d’avoir au moins une partie de mes activités de recherche sur l’étang de Berre qui présentent les caractéristiques d’un laboratoire naturel idéal pour de nombreuses problématiques actuelles que rencontrent les zones côtières. Cet étang constitue aussi un cadre d’étude exceptionnel du fait de la présence d’une structure telle que le GIPREB qui concentre à la fois l’avancée des connaissances scientifiques sur l’étang et les nouveaux questionnements associés aux besoins de sa gestion. En lien avec les problématiques de l’étang de Berre, celles de l’hydrosystème étang du Bolmon-canal/tunnel du Rove m’intéressent aussi fortement. Ce système présente des sédiments particulièrement pollués et des conditions physico-chimiques et hydrologiques très particulières qui vont être amenées à changer dans les années à venir en lien avec le projet de réouverture du tunnel du Rove. La question est de mieux comprendre comment ces modifications vont impacter le devenir des polluants actuellement stockés dans le système en lien avec ce projet.
Un Conseil scientifique indépendant
Aujourd’hui, je prends la fonction de Président du Conseil scientifique du GIPREB avec pour objectif de maintenir la qualité de l’animation, des échanges et débats qui étaient de rigueur au cours de ces quatre dernières années durant lesquelles j’y ai participé en tant que membre, sous la présidence d’Olivier Radakovitch puis de Samuel Meule. La mission du Conseil est d’apporter des éclairages aux membres du GIPREB sur les choix concernant la gestion de l’étang de Berre et éventuellement d’alerter sur des problématiques qui pourraient surgir de certaines décisions ou situations. Je resterai donc en accord avec ces principes tout en maintenant une forte indépendance du Conseil scientifique qui est indispensable à sa crédibilité. Je suis particulièrement enthousiaste d’en devenir le Président à cette période charnière où se dégage une dynamique inédite de réhabilitation impulsée notamment par la feuille de route issue des nombreux ateliers mis en place à la suite du rapport parlementaire sur la réhabilitation de l’étang.
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