D.puntazzo ©

Un investissement important en faveur de l’environnement et de l’étang de Berre !

Le 07/05/2019
Saint-Chamas investit pour protéger les petits poissons et favoriser la reproduction grâce aux Biohut ©, sorte d'habitats artificiels

Le Port de Saint Chamas, fortement engagé dans la croissance bleue – labellisation AFNOR Ports Propres (1er port de l’étang de Berre à avoir obtenu la certification), a été le premier de l’étang de Berre à expérimenter les Biohut ©, habitats artificiels conçus par la société  ECOCEAN, destinés à favoriser la reproduction des poissons sur les côtes.
En collaboration avec le Gipreb, le projet a été initié en 2017 et a finalement vu le jour en 2019, deux ans de travail autour d’un projet d’une belle envergure pour le port.
Le port de Saint Chamas installera 35 Biohut © sous les pontons du port de plaisance le mercredi 15 mai prochain, un bel investissement au service de la préservation des espèces.

Premier port certifié “Ports Propres” de l’étang de Berre,

Le Centre nautique municipal de Saint-Chamas vient d’obtenir sa certification “Ports Propres” par l’Association française de normalisation. Ports Propres est la première et la seule démarche de Gestion Environnementale des ports de plaisance à l’échelle européenne. Elle traduit une volonté forte de la part des gestionnaires de ports de plaisance de prendre des engagements concrets pour lutter en faveur de la préservation des milieux aquatiques et du développement durable des activités littorales et marines. Après s’être engagé dans cette démarche qualitative, le Port Notre Dame est le premier Port Propre certifié de l’étang de Berre. L’installation de nurseries Biohut® sous ses pontons pour préserver le milieu aquatique naturel et la biodiversité s’inscrit dans la continuité de cette certification pour un tourisme durable notamment pour les activités nautiques.

BIOHUT © ?

Il s’agit d’un habitat artificiel composé d’une cage en acier remplie de coquilles d’huîtres (cage nourriture) associée à 2 cages vides (cage protection). Il protège les post-larves et les nouvelles recrues quand, agressées par des prédateurs, elles cherchent à se rapprocher de l’habitat. Les Biohut © restaurent donc la fonction écologique des petits fonds rocheux et sablonneux, trop dégradés à cause des constructions côtières. Les dernières études en date démontrent les effets significatifs du système à l’échelle d’un port : jusque 30 fois plus d’individus ont pu être observés sur certaines zones.

Cette opération est prise en charge à 50 % par l’Agence de l’Eau. Le reste est financé par la Région et la Ville de Saint-Chamas. Ce coût inclut le prix du matériel, l’installation, et les suivis scientifiques. Pendant les 4 années du projet, des biologistes marins viendront plonger pour réaliser des suivis écologiques qui permettront de rendre compte de l’évolution de l’abondance, de la diversité et du stade de développement des espèces dans les nurseries.

Intégrée à une matinée d’inauguration, à laquelle participent les enfants du centre de loisirs, l’installation des Biohut © démontre l’engagement sans faille de la ville de Saint-Chamas, à travers son maire Didier Khelfa, pour protéger la biodiversité et sensibiliser le public, en particulier les plus jeunes, à cette question d’avenir.

Programme de la matinée du mercredi 15 mai :
• 9 h 00 : début de l’installation des Biohut
• 9 h 30 : début des ateliers pédagogiques et sensibilisation à la biodiversité
• 11 h 00 : discours des officiels

Des huttes de biodiversité pour rétablir le cycle naturel dans les ports

Lors de leur retour vers leur habitat littoral d’origine, une partie des post-larves se retrouve dans les zones abritées des ports, qui semblent, à première vue, être adaptées pour leur développement. Pourtant, jusqu’à 100 % de ces post-larves peuvent disparaître, car la conception des quais droits et un manque évident d’habitat en font de véritables pièges pour ces jeunes poissons qui se retrouvent sans protection face aux prédateurs. Le procédé Biohut® vise donc à restaurer le cycle naturel. Les quais et les pontons deviennent alors de véritables refuges pour de nombreuses espèces aquatiques. Elles ont ainsi plus de chances de survivre et donc de contribuer à l’accroissement des populations adultes.

Restaurer les écosystèmes marins

Basée à Montpellier, l’équipe d’Ecocean concentre ses projets depuis 16 ans dans le but de valoriser durablement une ressource marine inexploitée : la post-larve. L’entreprise offre également aux scientifiques de nouveaux outils de diagnostic de l’état de la biodiversité et des écosystèmes marins. Depuis 2009, Ecocean développe des procédés de restauration des milieux aquatiques. Ses projets novateurs ouvrent une nouvelle perspective dans l’ingénierie écologique et la protection des écosystèmes marins.

 

 

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