Réelu maire de Saint-Chamas en 2020, Didier Khelfa prend la présidence du GIPREB en juillet.
Depuis, il n’a eu de cesse de rassembler autour de lui tous ceux qui militent pour la réhabilitation de l’étang de Berre. “Le GIPREB a vingt ans, mon prédécesseur et ses équipes ont fait un travail colossal. Mais les choses évoluent, maintenant je souhaite bousculer tout cela, il nous faut agrandir la table. »
Son principal objectif : faire entrer de nouveaux partenaires dans la gouvernance. « Plus d’acteurs associatifs de l’écologie bien sûr, mais aussi du monde économique, du sport. Nous devons nous rendre plus représentatifs de la population riveraine de l’étang. » Mais ça ne suffit pas. Pour passer réellement à la vitesse supérieure et atteindre des objectifs plus ambitieux, il sait qu’il faut au syndicat mixte un fer de lance, avec une puissance financière capable de faire enfin du GIPREB le maître d’ouvrage de grands projets. « Ce fer de lance doit être la métropole Aix-Marseille. Il faut qu’elle intègre à son tour le GIPREB. »
D’ores et déjà, il travaille main dans la main avec les trois députés du pourtour de l’étang de Berre, rapporteur et co-présidents d’un rapport sur la réhabilitation de l’étang de Berre, Jean-Marc Zulesi (LREM), Pierre Dhareville (PCF) et Eric Diard (LR).
« Aujourd’hui, alors que la mission d’information de par ses fantastiques efforts de concertation, a permis de dégager une batterie de mesures qui font consensus, l’attente et les questions que les élus du territoire se posent sont claires : quels sont les engagements et les moyens qui vont être mis en œuvre en réponse à ce rapport ?” souligne Didier Khelfa. “La balle est encore une fois dans le camp de l’État et nous souhaitons que tous les acteurs du territoire fassent front autour de la réponse à cette question, afin, qu’ensemble, nous obtenions enfin des avancées concrètes et que l’on puisse développer notre territoire en toute sérénité sans avoir la menace d’une crise environnementale suspendue, telle une épée de Damoclès, au-dessus de nos têtes. Je suis persuadé que grâce à l’adoption d’une nouvelle forme de gouvernance, élargie, intégrant les élus du territoire et de la métropole, ainsi qu’avec les parlementaires nous serons plus forts pour exiger d’une seule et même voix que l’État s’engage rapidement pour l’étang. Nous n’avons plus le temps d’attendre. Nous avons promis aux nouvelles générations des rives de l’étang de gagner le combat que nous avons hérité de nos prédécesseurs, nous ne nous déroberons pas devant le dernier obstacle ».
Le discours d’un rassembleur, celui d’un basketteur qui ne peut jouer qu’en équipe.
Thibaut VERGOZ
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