Le territoire
La logique d’urbanisation des rives de l’étang de Berre a reposé sur les politiques de création des « villes nouvelles » qui se fondaient sur les volontés de modérer le processus de centralisation des grandes villes et de dynamiser les provinces par la constitution de « nouveaux pôles d’équilibre ».
Le développement urbain des communes du littoral de l’étang de Berre est donc tout à la fois la conséquence :
- d’une décision économique gouvernementale (VIème plan) : la restructuration de la sidérurgie française impliquant la fermeture des usines de Lorraine et l’ouverture de nouvelles
unités à proximité des principaux ports français (Dunkerque, Marseille…). Le choix d’implantation (1965) d’une nouvelle unité sur le vaste site de Fos a donc nécessité la création
des équipements et des infrastructures indispensables notamment à l’accueil et l’hébergement des populations migrantes. - d’une perspective d’évolution à l’échelle de l’Aire métropolitaine marseillaise (schéma AMM entériné par le CIAT de décembre 1969) qui positionnait de manière stratégique la
cuvette est de l’étang de Berre comme espace d’accueil pour les activités économiques. Les atouts de ce site étaient alors d’être le parfait lieu de confluence des axes Marseille-Fos et
Marseille-Aix et la proximité de l’aéroport. Ce même schéma proposait de mettre en place un chapelet de villes moyennes séparées par des coupures vertes sur la partie ouest de l’étang de Berre.
L’application de ces deux décisions a façonné les caractéristiques urbaines que nous rencontrons aujourd’hui sur les rives de l’étang de Berre.
Le territoire de l’étang de Berre a ainsi connu une explosion démographique en passant de 113 100 habitants en 1968 à 241 000 habitants aujourd’hui.