La région Provence-Alpes-Côte d’Azur : une identité maritime affirmée
Provence-Alpes-Côte d'Azur est, par essence, une région maritime et littorale, ouverte sur la Méditerranée et le monde, riche d'une histoire maritime millénaire. La diversité de cet espace en fait sa singularité, avec des sites naturels remarquables, trois métropoles, trois ports de commerce, plus de 135 ports de plaisance et de pêche et de nombreuses stations balnéaires. Espace de rencontre entre la terre et la mer, le littoral régional est un espace à forts enjeux pour l'aménagement du territoire et son développement économique, que les pressions anthropiques et le changement climatique peuvent impacter.
Chiffres clés
1 000 km de côtes
65 communes littorales / 3 Métropoles littorales
70 % de la population concentrée sur 25 km de bande côtière
53 % du littoral régional terrestre et marin est protégé
La mer représente 14 % du PIB national
La loi de modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles (loi MAPTAM) renforce les compétences de développement économique et d’aménagement du territoire des Régions et leur confère le rôle de chef de file en matière de biodiversité. De plus, elle transfère la gestion des fonds européens de l’Etat aux Régions.
Une identité maritime affirmée
Une forte identité maritime et littorale sur le territoire, qui renforce le sentiment d’appartenance des habitants à leur région.
La Région Sud reconnaît la mer Méditerranée comme un bien commun et un trait d’union à différentes échelles : européen, national, méditerranéen et régional.
Des potentiels à mettre en lumière
Le Plan Mer et Littoral a pour ambition de relever quatre défis :
– Prendre la mesure et révéler le potentiel de développement économique et d’attractivité qu’offrent la mer et le littoral ;
– Concilier ce modèle de développement avec la préservation des milieux naturels littoraux et marins, le bien être des habitants et des générations futures ;
– Réussir les mutations et transitions nécessaires pour l’adaptation du territoire au changement climatique avec une vision stratégique à l’horizon 2030 ;
– Garantir une dynamique de concertation, facteur de réussite pour une vision partagée, avec les acteurs maritimes fédérés au sein de l’Assemblée maritime pour la croissance régionale et l’environnement.
Une projection à 2030, des actions dès à présent
A travers ce Plan mer et littoral, la Région prend le parti d’anticiper l’avenir et se projette en 2030, afin de mettre en lumière, les enjeux qui feront le territoire régional de demain. Il s’agit donc d’identifier les opportunités et inciter les acteurs régionaux à s’en saisir dès maintenant.
Le Plan mer et littoral se décline en cinq volets :
– une identité maritime affirmée ;
– un secteur maritime d’excellence ;
– une transition énergétique et écologique réussie ;
– des métiers maritimes attractifs ;
– une gouvernance et des sources de financement optimisées.
Chiffres clés :
350 sites de baignade (dont la qualité des eaux est surveillée par l’Agence régionale de la santé)
135 ports de plaisance et de pêche
450 associations et clubs nautiques
3,5 millions de passagers ferries
2,54 millions de croisiéristes
De nombreuses opportunités
Le territoire régional possède de nombreux atouts maritimes qui se déclinent à différentes échelles : mondiale, méditerranéenne et régionale. De par sa situation géographique stratégique, le territoire est un carrefour naturel entre le bassin méditerranéen et l’Europe. Cette double appartenance en fait un espace ouvert sur le monde et permet de tisser des relations, échanges et coopérations durables et intenses avec les rives sud et nord de la Méditerranée.
Un positionnement stratégique entre le bassin Méditerranéen et l’Europe
Destination touristique majeure, la Région dispose de trois marques touristiques mondiales : Provence, Alpes et Côte d’Azur. Avec des paysages et une biodiversité exceptionnels, le littoral offre la possibilité de pratiquer de nombreuses activités balnéaires. La région est aussi la 1ère destination française de croisière et 40 % de la flotte mondiale de yachts fréquente ses côtes. La mer et le littoral sont à la fois des marqueurs identitaires et des vecteurs d’attractivité. Ils contribuent à faire de Provence-Alpes-Côte d’Azur, une destination de référence avec des stations balnéaires aux noms qui résonnent dans le monde entier. Provence-Alpes-Côte d’Azur compte un écosystème d’entreprises et d’acteurs de la recherche et de la formation de pointe, notamment dans les filières vertes de l’économie maritime : énergies marines renouvelables, bio ressources, navires propres, systèmes d’intervention sous-marine, ports durables, environnement et aménagement. Ces acteurs sont de véritables pépites pour le rayonnement du territoire. La région bénéficie d’un patrimoine maritime naturel et culturel très riche. Il témoigne de l’intensité des activités humaines à la fois industrielles, portuaires, navales, commerciales, militaires avec notamment un patrimoine bâti exceptionnel et des bateaux d’intérêt patrimonial. Ce patrimoine s’exprime également par la diversité de paysages littoraux de caractère qui portent des valeurs historiques, culturelles, et environnementales. De plus, la biodiversité exceptionnelle du territoire est un atout pour son attractivité économique. Le littoral est source de lien social, support de nombreuses pratiques. Il est également porteur d’une dimension culturelle à forte résonnance. Les fêtes traditionnelles, la gastronomie, la forte représentation de la mer dans les arts de la peinture et du cinéma en témoignent. Le territoire est le berceau historique de l’exploration sous-marine. Cet héritage fonde l’identité maritime du territoire, avec l’épopée des trois “mousquemers”, pères fondateurs de la plongée sous-marine en scaphandre autonome aux côtés de l’équipementier Beuchat. Les reportages réalisés par le Commandant Cousteau ou encore les avancées technologiques de la Comex, de l’Ifremer et de l’Institut national de la plongée professionnelle dans l’offshore, la plongée profonde et la robotique font aujourd’hui encore rayonner Provence-Alpes-Côte d’Azur à l’international.
Un territoire régional en action
Provence-Alpes-Côte d’Azur entretient des rapports privilégiés avec le bassin méditerranéen. Ouverte sur la Méditerranée, la Région a passé plusieurs accords de coopération avec des collectivités du Maroc, d’Algérie, de Tunisie, d’Egypte, d’Israël, de Palestine, du Liban, de Syrie et de Turquie. Ces projets visent le développement durable de ces territoires avec la formation professionnelle, l’entreprenariat des jeunes, la coopération universitaire, l’économie sociale et solidaire ou la gestion des espaces naturels. La création du premier Parc national marin de Port-Cros en 1963 et près d’un demi-siècle après, du premier Parc national périurbain d’Europe à la fois terrestre et marin dans les Calanques témoignent de l’intérêt porté à la préservation des milieux naturels en région. Ces » labels » à forte résonnance sont une plus-value majeure pour l’attractivité de ces espaces littoraux et plus globalement pour l’image du territoire régional. Une étude sur le patrimoine bâti des ports et villes portuaires a permis de recenser tous les ouvrages et a souligné l’intérêt de les préserver. Les ports ont favorisé l’émancipation et le rayonnement universel de la culture maritime méditerranéenne. Ils sont, non seulement au coeur de l’histoire des hommes, mais aussi des éléments patrimoniaux remarquables. De nombreux partenaires oeuvrent pour favoriser l’accès aux espaces marins et littoraux. L’aménagement des bases nautiques, du sentier du littoral, des cales de mises à l’eau ou encore l’accès aux plages des personnes à mobilité réduite, sont autant d’actions qui y contribuent. Marseille accueille le prochain Congrès de l’Union internationale pour la conservation de la nature en 2020, pensé comme la réunion des solutions pour la biodiversité. Il s’agit d’une occasion unique pour placer la Méditerranée au coeur des préoccupations internationales sur la biodiversité, tout en bénéficiant de la couverture médiatique du plus grand événement mondial de conservation de la nature.
Les JO 2024 : un coup de projecteur mondial
Paris accueillera les Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024. A ses côtés, Marseille et Nice recevront les épreuves de voile et de football. Cet évènement sportif est un formidable effet levier pour affirmer l’identité maritime du territoire régional. Les défis sont nombreux pour être à la hauteur de ce rendez-vous : qualité de l’accueil, exemplarité environnementale, projet urbain ambitieux et reconversion des installations dédiées. La Région entend faire de cet évènement un accélérateur de développement pour l’ensemble de son territoire, coordonné au sein d’un ambitieux Plan voile et nautisme 2018-2024, doté d’un budget de 21 millions d’euros. Ces Jeux Olympiques peuvent aussi être un accélérateur des pratiques sportives et ont la capacité à renforcer la filière nautique. L’effet d’image d’un événement de notoriété internationale impactera Provence-Alpes-Côte d’Azur sur le long terme, à la fois en tant que terre d’excellence sportive et en tant que pôle d’attractivité économique et touristique. Cela pose en préalable la nécessaire qualité des eaux de la rade de Marseille et contribue ainsi à renforcer l’excellence environnementale du territoire.
Actions prioritaires d’ici 3 ans
Création et modernisation des centres, clubs et bases nautiques (lancement d’un appel à projets dans le cadre du Plan voile et nautisme).
Préparation sportive des athlètes et participation à l’aménagement des infrastructures et des équipements, dans le cadre du Plan voile et nautisme.
Reconquête écologique
Un territoire leader dans la gestion environnementale des ports de plaisance
La démarche » Ports propres » a été initiée par la Région, en partenariat avec l’Union des ports de plaisance de Provence-Alpes-Côte d’Azur, l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée et Corse, la DREAL et l’ADEME. Devenue une certification européenne, son objectif est de réduire les apports polluants dans les ports de plaisance. Aujourd’hui, 90 % des ports sont engagés dans cette démarche et 40 % sont certifiés, ce qui témoigne d’une réelle dynamique de projet. Depuis 2002, en investissant 6 M €, la Région a participé à la réalisation de travaux d’amélioration des installations portuaires représentant 38 M€ d’investissement. Plus de 800 personnes ont été formés aux enjeux environnementaux. Depuis 2018, une nouvelle certification “Ports Propres actifs en biodiversité” est venue complétée cette démarche.
Actions prioritaires d’ici 3 ans :
100 % des ports de Provence-Alpes-Côte d’Azur seront certifiés » Ports Propres « .
Déploiement de la certification » Ports Propres actifs en biodiversité » sur une majorité de ports certifiés Ports
Propres.
Elaboration d’un plan de gestion des sédiments portuaires pollués.
(Plan climat action n°80)
UN SECTEUR MARITIME D’EXCELLENCE
Un territoire régional dynamique et innovant, qui met à profit les potentiels qu’offrent l’économie bleue mais également les évolutions sociétales de l’économie circulaire et collaborative pour accélérer son développement.
Une institution régionale au plus près des acteurs maritimes, qui accompagne la mutation des territoires.
Chiffres clés
120 000 emplois maritimes qui représentent 5.9 % de l’emploi régional (source INSEE)
1ère région en France pour les industries nautiques (1,5 milliards d’euros de CA)
2ème région en France pour l’accueil touristique (18 milliards d’euros de CA)
3 300 entreprises dans l’économie maritime marchande (hors tourisme et Marine Nationale)
De nombreuses opportunités
De multiples filières économiques et entreprises reposent aujourd’hui sur la mer et le littoral : commerce, transport et logistique, défense, énergie, tourisme, plaisance, nautisme, yachting, réparation et maintenance navales, refit, pêche et aquaculture… Provence-Alpes-Côte d’Azur est la 1ère région maritime française avec 120 000 emplois maritimes dont 70 % sont liés au tourisme littoral. La Région Sud accueille chaque année 28 millions de touristes, grâce à un environnement préservé. L’économie bleue est un gisement d’emplois et un vecteur de rayonnement pour la région. L’aquaculture, les biotechnologies bleues, l’énergie marine, la réparation et maintenance navales, la surveillance maritime ou encore l’éolien offshore flottant sont les principaux moteurs d’innovation et de compétitivité. Le tissu régional associe des grandes entreprises et une constellation de TPE qui font le dynamisme économique des territoires littoraux. Plus de 300 entreprises, dont 50 % de PME et 100 organismes de recherche et de formation sont impliqués dans des projets collaboratifs à fort potentiel de croissance et marqueurs de l’excellence régionale. De nombreuses compétences scientifiques, technologiques et industrielles de premier rang se sont positionnées sur les
biotechnologies bleues, la sureté-sécurité, la robotique sous-marine par exemple, avec des coopérations entre laboratoires publics/privés, centres de recherche et tissu industriel. Cet écosystème riche a ainsi fait émerger des projets industriels, certains de dimension internationale, portés par des entreprises et industries de tailles variées, start-up… La French Fab fédère les écosystèmes de l’industrie et a donné toute sa place à l’industrie maritime. Cette fédération d’entreprises, sous bannière unique de l’industrie française, est une opportunité
pour la reconquête industrielle sur le territoire. Elle confère aux entreprises régionales, fleurons de l’économie bleue (naval, portuaire, énergie marine …), une plus grande visibilité à l’international. Des filières maritimes sont en plein essor, à l’image du nautisme et du yachting (navigation et refit). Certaines sont particulièrement innovantes comme l’éolien flottant, la thalassothermie, le traitement des pollutions ou le génie côtier. A titre d’exemple, dans l’éolien offshore flottant, 40 % des segments porteurs de la » chaîne de valeur » sont captés par des entreprises régionales et concerne plus de 170 établissements. L’économie maritime concerne également des marchés de niche comme l’utilisation des ressources marines dans la santé et les cosmétiques, qui nécessitent des efforts de recherche pour accélérer leur maturité. L’essor de l’économie circulaire repose sur un modèle conciliant croissance et environnement. L’utilisation et la préservation des ressources marines ouvrent le champ des possibles pour des démarches d’écologie industrielle et territoriale reposant sur une approche globale du développement économique et intégrant la notion de transition écologique : réutilisation et recyclage des déchets, valorisation des sédiments portuaires, déconstruction des bateaux, lutte contre les pollutions portuaires …
Des initiatives phares d’ici 2020
Opération d’intérêt régional économie de la mer
Dédiée à l’économie de la mer, cette » task force » accompagne les entreprises, en facilitant les coopérations autour de projets structurants. La mobilisation de financements et la mise en oeuvre opérationnelle de ces projets sélectionnés et portés par des industriels et des acteurs académiques dotent la filière maritime d’avantages compétitifs.
Cela se concrétise par un accompagnement technique et une mobilisation des financements publics et privés sur quatre marchés matures :
– La réparation navale, la maintenance, la construction navale et la déconstruction des navires. Il s’agit de renforcer le positionnement du territoire, dans un contexte de concurrence forte entre les places internationales ;
– Les activités sous-marines. L’objectif est de faire de Provence-Alpes-Côte d’Azur un des deux premiers sites mondiaux pour le développement de ces technologies intégrant notamment la robotique et les systèmes autonomes ;
– L’activité logistique et le » Smart Port « , avec l’ambition de faire de la région un territoire pionnier en s’appuyant sur la dynamique du port de Marseille-Fos ;
– Le nautisme, pour lequel le leadership touristique régional doit être affirmé aux niveaux national et méditerranéen.
Actions prioritaires d’ici 3 ans :
Aménagement du Pôle nautisme et mer de Port-Saint-Louis du Rhône (Action OIR Economie de la Mer)
Mise en oeuvre du Certificat régional d’Activité Pêche Aquaculture pour valoriser les activités professionnelles (Action Plan climat n°56).
Le projet ALGUEX
Lauréat en 2017 du Programme Investissement d’Avenir, ce projet porté par la société ERANOVA vise à valider un démonstrateur pré-industriel de production et d’optimisation d’algues vertes. L’amidon enrichi à partir des algues, générant 20 fois plus de biomasse que les cultures terrestres, produit de la résine biosourcée et biodégradable destinée au marché des emballages et films plastiques. Les bassins de culture et le pilote d’extraction sont localisés à Fos-sur-Mer, pouvant ainsi utiliser les algues échouées comme ressource.
Les attendus économiques sont prometteurs, avec l’émergence de nouveaux procédés issus de ressources marines produites localement et la création de plus de 50 emplois à terme. Ce projet contribue à la redynamisation du secteur industriel de Fos sur des marchés d’avenir.
Le Contrat de filière ” tourisme de croisière “
La Région Sud a initié une dynamique collective associant l’ensemble des clubs croisière (Marseille Provence, French Riviera et Var Provence), en collaboration avec les chambres consulaires. Ce contrat se traduit par un plan d’actions sur deux ans et un financement de la Région (250 K€). L’objectif est de faire de la façade maritime régionale l’une des premières destinations mondiales de la croisière, en y associant les ports fluviaux. Il s’agit notamment de travailler sur la mutualisation de l’ingénierie, sur la promotion et l’accueil, sur la
valorisation des retombées économiques et sur l’engagement des compagnies en faveur de l’environnement.
Actions prioritaires d’ici 3 ans :
Mise en oeuvre du plan d’actions du contrat de filière Tourisme de croisière.
Attribution de la marque d’Etat » Qualité Tourisme » au titre du nouveau référentiel “Port” .
Le territoire
Chiffres clés
La mer Méditerranée représente seulement 1% de la surface des océans et abrite 8 % de la biodiversité mondiale.
8 espèces de mammifères marins (dauphins et baleines) fréquentent régulièrement l’espace marin (Source : Sanctuaire Pelagos)
1 km² d’herbier de posidonie stocke jusqu’à 3 fois plus de carbone qu’1 km² de forêt tropicale ou tempérée (Source : Nature Geoscience)
5 installations de thalassothermie en 2016 (25,7 MW)
La » filière mer » :
Source Pôle Emploi 2017
357 000 personnes recrutées* soit +7 % par rapport à 2016 y compris les emplois saisonniers mais hors intérim
Le tourisme représente 94 % de ces recrutements (hôtellerie restauration + activités et loisirs littoraux)
La construction navale concentre 55 % des recherches d’emploi (hors tourisme)
17 % des demandeurs d’emploi dans la filière sont des jeunes de moins de 25 ans
- www.presseagence.fr 8/02/2019