Les origines de l’étang de Berre

Quand on arrive pour la première fois au bord de l’étang ou que simplement on l’admire au quotidien, on est frappé par la beauté des collines qui donnent à cet étang une forme et un charme si particulier. La forme, mais aussi la couleur des falaises qui contrastent avec le bleu du ciel et de l’eau. Pour ces raisons, la conférence portera sur les origines de l’étang de Berre : où – quand – comment, avec beaucoup d’images et de cartes. Cette très longue histoire géologique est très surprenante, tout comme l’histoire de ce que les roches de l’étang ont apporté aux humains. On pourra découvrir la liste de tous les plus beaux monuments de Marseille construits avec cette roche si blanche. Cette blancheur s'explique par le fait que ces roches se sont constituées à une époque où l’Europe était sous les tropiques, de 200 à 50 millions d’années, comme toutes les strates calcaires des Pyrénées aux Alpes. Parmi les nombreuses histoires, vous découvrirez :

• quand les falaises ont commencé à se soulever et commencé à créer le bassin de l’étang. La longue période de plus de 50 millions d’années où l’étang faisait 100 km de long sur 30 km de large, où les dinosaures n’étaient pas toujours les maîtres, à cause des mégalodons, cœlacanthes et crocodiles géants !
• qu’en franchissant des hautes montagnes, à une certaine époque, on pouvait se rendre en Corse et Sardaigne à pied et en peu de temps
• le cheminement incroyable des petites crevettes Artémias qui après un séjour souterrain de plusieurs millions d’années dans le sous-sol Bas-Alpin, aujourd’hui renaissent dans les salins de Berre !
• pourquoi les zostères que l’on trouve dans l’étang ont leurs cousines en Nouvelle-Zélande.

Le plus touchant est sans doute qu’une petite tortue, la Cistude d’Europe, est en train de disparaître... après avoir connu et survécu à toutes ces époques depuis 200 millions d’années. Cet exploit d’avoir vu naître et disparaître presque toutes les espèces dinosaures, mérite du respect, de la reconnaissance et plus de protection. Pourra-t-on éviter ce ‘’tortuecide’’ ?