Au XVIe siècle, de nombreuses bourdigues étaient présentes dans les marais de Martigues, et servaient de pièges aux poissons lors de leurs entrées et sorties dans l’étang.
Les pièges à poissons
Pêche
La pêche dans l'étang de Berre est une activité très ancienne. Dès l'antiquité, l'étang a été exploité pour ses ressources marines abondantes. Les bourdigues, ces structures encore présentes aujourd'hui entre l'étang de Bolmon et l'étang de Berre, témoignent de cette activité.
La pêche : une tradition sur l'étang de Berre
Des coquillages comme dans la caverne d'Ali Baba
La pêche aux coquillages (moules, palourdes, huîtres) était également largement présente dans l’étang (voir le témoignage d’Yves Rosaire).
Interdiction de la pêche
L’industrialisation des rives de l’étang commence dans les années 30 avec la mise en service de raffineries et s’intensifie par la suite. Aucune restriction n’est faite concernant les rejets industriels et la dégradation du milieu entraîne, par la loi du 7 août 1957, l’interdiction de la pêche.
Rétablissement de la pêche
Après un siècle tumultueux de pollutions et d’interdictions, la pêche dans l’étang de Berre reprend progressivement sa place à partir du début des années 1990. A ce moment là, on comptait une centaine de pêcheurs professionnels (données Ifremer, 1989).
Suite au plan Barnier et à la réduction des apports polluants d’origine industrielle, la loi du 10 janvier 1994 rétablie officiellement la pêche.
35 armements officiellement, le double officieusement...
Selon les Affaires maritimes, la flotille de l’étang comptait 35 armements au 31 décembre 1999. Cette répartition totalise 43 navires pour 35 entreprises, certains professionnels possédant deux navires sur le même rôle d’équipage. Ces armements regroupent 41 personnes (35 patrons et 6 matelots travaillant souvent de manière saisonnière. On reconnaît néanmoins officieusement que le nombre de pêcheurs est près du double de celui officiellement inscrit auprès des Affaires maritimes
Première étude ichtyofaune et suivi des pêcheries
En 2009, le GIPREB a réalisé une première étude sur l’ichtyofaune de l’étang de Berre et le suivi des pêcheries.
Mise à jour des connaissances sur la pêche professionnelle et exploration du domaine de la pêche récréative
La pêche professionnelle se caractérise par une pratique artisanale, “aux petits métiers”, typique de la Méditerranée. La flottille de pêche se compose désormais de 65 patrons pêcheurs en activité confirmant ainsi un renouveau de la pêche dans la lagune avec une augmentation modérée mais constante, depuis 2010, des nouvelles installations de patrons pêcheurs. En 2017, les muges, les anguilles et les daurades représentent les principales captures avec respectivement 557 tonnes, 213 tonnes et 95 tonnes.
L’estimation annuelle des pêcheurs de loisir, sur le canal de Caronte est de 77 000 (à +/- 10 000). Les captures annuelles s’élèveraient de 338 tonnes à 770 tonnes de daurades, valeurs de 5 à 10 fois supérieures à celle de la pêche professionnelle pour cette espèce.
