En 2023, sous l’effet de la sécheresse, les apports (et notamment ceux de la centrale EDF) ont été limités. De ce fait, on constate plusieurs conséquences favorables (salinité, stratification, eutrophisation et transparence de l’eau), qui permettent à l’écosystème de l’étang de Berre de s’approcher d’un fonctionnement équilibré.
Les peuplements de macrophytes montrent de nouvelles espèces à affinité marine observées pour la première fois. Les herbiers de zostères recouvrent 42,6 ha, soit la plus forte valeur observée depuis leur quasi disparition (1,2 ha en 1990) mais aussi la plus forte croissance. Ce résultat est tout de même loin de l’objectif de 1 500 ha pour atteindre le « bon état » au titre de la Directive Cadre sur l’Eau (DCE). Les meilleures conditions d’oxygénation, même dans les zones profondes, ont été enregistrées. Au niveau du littoral, les peuplements de palourdes se sont complètement reconstitués.
Cette capacité de l’écosystème à retrouver un fonctionnement équilibré après avoir connu des perturbations importantes (2018), est une encourageante source d’espoir, notamment avec la pérennisation attendue de la saisonnalité des turbinages EDF.
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