Les concentrations en oxygène dans le fond de la colonne d’eau sont suivies en continu et à haute résolution (1 mesure toutes les 30 minutes) depuis plusieurs années en différents endroits de l’étang de Berre dans le cadre d’un travail collaboratif entre le GIPREB et l’UPR CHROME de l’université de Nîmes. L’étude de ces chroniques a notamment permis de comprendre la genèse de ces phénomènes de désoxygénation dans la masse d’eau de la zone la plus profonde de l’étang, en lien avec l’activité de respiration benthique et la stratification thermohaline de la colonne d’eau. Le volume de la masse d’eau désoxygénée grandie au cours du temps, empiétant petit à petit sur les zones moins profondes et se déplaçant dans l’espace sous l’influence des courants générés par des vents faibles à modérés. Le seul facteur permettant la réoxygénation complète de la masse d’eau étant les épisodes de vent. La qualité du brassage est directement liée : à l’intensité de la stratification d’une part et à la force, la durée et la direction du vent d’autre part. Ce jeu de données permet aussi de commencer à documenter l’évolution temporelle de cette désoxygénation sur plusieurs années et, à terme, de comprendre l’influence respective des différents facteurs hydro-climatiques en jeu (températures, vents, apports d’eaux douces, …).
Evolution des phénomènes de désoxygénation dans l’étang de Berre
La figure ci-contre représente l’évolution des phénomènes de désoxygénation dans les fonds de l’étang de Berre pendant la période estivale (juillet à septembre) 
Sylvain RIGAUD, Enseignant-chercheur Université de Nimes
Commentaires