Ils rappellent qu’ils n’ont eu de cesse d’alerter les représentants locaux de l’Etat sur la fragilité de l’étang de Berre et sur la nécessité de mettre en place des actions structurantes permettant de renforcer et garantir la pérennité des écosystèmes du complexe lagunaire de l’étang de Berre. L’été 2018 a illustré de façon dramatique l’urgence d’agir.
Depuis mi-juillet, la conjonction des facteurs climatiques et des pressions du bassin versant – notamment les rejets toujours massifs d’eau douce et limoneuse de la centrale hydroélectrique EDF de Saint-Chamas – ont conduit à l’installation d’une crise anoxique sans précédent réduisant à néant les améliorations obtenues depuis quelques années, avec une destruction de la biodiversité (macrofaune benthique, peuplement de palourdes, poissons de fond et herbiers de zostères).
La circulation de l’eau marine dans le tunnel du Rove, si elle avait été effective, aurait pu limiter l’ampleur de la catastrophe écologique qui s’est produite cet été et se poursuit encore. Les conséquences économiques sur le territoire sont directes : une centaine de pêcheurs professionnels se sont vus privés d’une activité économique (la pêche à la palourde). L’activité économique liée aux loisirs de proximité a également été durement touchée (restauration, location de bateau de plaisance, sports nautiques, baignade…).
Commentaires