Construire collectivement, sur la base des propositions du rapport parlementaire pour la réhabilitation de l’étang de Berre, des actions concrètes à mettre en œuvre à court/moyen termes, tel était l’objectif de ce premier atelier restreint autour de la problématique de l’étang de Bolmon.
1) Favoriser le renouvellement des eaux de l’étang du Bolmon par entrée d’eau de l’étang de Berre
L’étang de Bolmon est une masse d’eau de 578 hectares. Il reçoit les eaux de la rivière Cadière et se déverse dans le canal de navigation de Marseille au Rhône (via des ouvertures appelées fenêtres) et dans l’étang de Berre. Par fort mistral, les plans d’eau s’inclinent et le courant peut s’inverser au niveau des passes permettant les échanges entre les deux lagunes (bourdigues). Ce sont alors les eaux de l’étang de Berre qui pénètrent dans l’étang de Bolmon.
L’étang de Bolmon présente un état écologique dégradé par une hyper eutrophisation. Cela se manifeste par des développements de phytoplancton permanent, des eaux très turbides et colorées, la quasi absence de macrophytes. La macrofaune benthique (espèces vivantes) est également très pauvre avec des abondances et une diversité très faible.
Cette eutrophisation est la résultante d’apports importants du bassin versant, d’un stockage dans les sédiments et d’une circulation des eaux réduite.
L’étang de Berre et l’étang de Bolmon sont séparés par le cordon sableux du Jaï. Ce dernier est percé en trois points, aux extrémités et au centre, par des canaux permettant la communication des eaux entre les lagunes. Aujourd’hui les plages de l’étang de Berre sont le siège de nombreuses activités de loisirs telles que baignade, pêche à pieds, Kite surf, et activités économiques telle que la pêche à la palourde qui concerne 78 licenciés professionnels.
La réflexion se porte donc sur la conception d’ouvrages permettant de remettre l’eau en circulation dans les bourdigues tout en les équipant de dispositifs garantissant une circulation dans l’unique
sens Berre – Bolmon. Il s’agit bien entendu de protéger les plages de l’étang de Berre et leurs nombreux usages des eaux à la qualité dégradée de l’étang du Bolmon.
2) Réduire la dispersion des déchets plastique, améliorer la qualité écologique et paysagère des zones humides.
Les zones humides périphériques à l’étang de Bolmon et au canal du Rove sont directement touchées par l’accumulation de déchets dont une grande partie sont plastiques. Des expérimentations de collecte de ces déchets sur des secteurs à enjeux ont été conduites sur de nombreuses communes par la pose de filets en forme de chaussettes sur les exutoires pluviaux les plus importants.
Il s’agirait donc d’étudier les exutoires pluviaux sur le système Cadière/Raumartin et sur les fossés des marais de Paluns / Barlatier, d’identifier des points noirs en termes de macro déchets et de prévoir un programme d’équipement.
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