Berre-l’Étang
Intérêts remarquables
Population totale 2020 (INSEE) : 13 903 habitants
Superficie : 4 400 ha
Longueur de côte : 15,5 km
Limites de la commune :
limite est : limite des terrains affectés au complexe pétrochimique, commune limitrophe Rognac
Limite ouest : plage des Merveilles au nord de l’embouchure de l’Arc, commune limitrophe Saint-Chamas
Intérêt paysager
Le grand paysage
Territoire situé sur une large presqu’île de terres basses alluvionnaires de l’Arc qui partagent l’étang de Berre en deux bassins de part et d’autre de la Pointe. L’étang principal à l’ouest avec l’embouchure de l’Arc et l’étang de Vaïne à l’est avec l’embouchure du Vallat. La plaine agricole de l’Arc et le site occupé par les Salins de Berre avec l’étang du Bastidou à la Pointe font partie des plus beaux sites de l’étang de Berre.
Le paysage local
Le paysage littoral correspond a des occupations terrestres très contrastées : le côte sauvage de la plaine de l’Arc, le rivage des Salins de Berre, la plage du phare et le Port de la Pointe, la digue littorale de l’étang de Vaïne avec la route d’accès de Berre jusqu’à la Pointe.
Comment s’appelaient autrefois les habitants de Berre l’Etang ?
Les Berroises et Berrois étaient autrefois aussi nommés les Berratines et Berratins.
Intérêt culturel
Le petit village de pêcheurs d’origine installé sur les alluvions de l’Arc en bordure de l’étang se trouve englobé dans un réseau de constructions qui s’est développé d’abord autour des salines, puis de la base aéronavale à l’époque des hydravions et des raffineries de pétrole. Le rivage de l’étang est très artificialisé, depuis les Lices de la mer, terrain communal qui marginalise le cordon littoral, la friche de la base aéronavale, interface ville-étang qui occupe 3 km du littoral reconquis par un projet urbain, jusqu’à la RD21 qui longe le rivage entre le site industriel pétrochimique et l’étang de Vaïne.
Patrimoine
Monument classé : la Chapelle Notre Dame de Caderot : monument le plus ancien de la ville, la chapelle vit le jour vers le IIIème siècle sur les fondations d’un temple païen. Régulièrement restaurée, Notre Dame de Caderot abrite de nombreux témoignages du passé.
Éléments remarquables du patrimoine : vestiges de l’époque romaine, agglomération « à fleur d’eau » avec ancien hôtel seigneurial de la Maison des Lions.
L’église Saint-Césaire : Paroisse de Berre l’Étang depuis 1041, l’église est agrandie en plusieurs fois au XVème siècle jusqu’à doubler son importance. Le clocher dominant la ville, récemment rénové, date de 1480.
Le rempart et la tour carrée : dès l’an mil, la ville de Berre l’Étang est fortifiée par un mur d’enceinte assurant sa sécurité. Une tour carrée subsiste toujours avec un vestige du chemin de ronde.
Le couvent et la citadelle : cette imposante construction qu’est le couvent, bâtie vers les années 1680 a succédé à la Citadelle dont elle a conservé un épais pan de muraille. La Citadelle se situait sur l’emplacement de l’actuel hôtel de ville.
Intérêt écologique
Les salins de Berre : la présence de l’activité salinière sur la pointe de Berre se lit à travers la structure du parcellaire très géométrique et par ses couleurs. La présence d’eau saturée en sel, de plans d’eau peu profonds invite une multitude d’oiseaux à nicher (Mouette rieuse, Sterne pierregarin, Sterne naine, Avocette, Chevalier gambette) qui trouvent ici, après la Camargue le second site d’accueil du département. De plus, on trouve une flore remarquable. Cette zone humide est privée et peu accessible en son cœur. L’exploitation salinière fonctionne toujours. C’est le seul marais salant encore en activité sur le pourtour de l’étang. Au sud de la zone, l’étang Bastidou, en relation étroite avec l’étang de Berre, témoigne de ce que fut le fonctionnement naturel des zones humides périphériques. C’est un habitat remarquable pour les oiseaux.
Les marais de l’Arc et de la Durançole : le contact étroit entre la nappe salée de l’étang et les déversements de l’Arc et de la Durançole ont permis l’installation d’une véritable mosaïque de végétation, caractéristique des périphéries lagunaires. Sansouires, roselières, prairies humides, ripisilves et boisements de frênes, de peupliers et de tamaris contribuent à créer un paysage remarquable. Un écosystème abritant de nombreuses espèces à protéger. Limonium girardii, Anthyllis tetraphylla, Cochlearia glastifolia, Plantago albicans, Urticula vulgaris, Stachys palustris font partie du cortège floristique proposé en protection régionale. Ce site, le plus important de l’étang pour la reproduction du Busard des roseaux est également une zone de rassemblement du Grèbe à cou noir. La proximité de l’étang de Bastidou et des salins de Berre au sud, renforce la valeur ornithologique de ce patrimoine naturel.