Saint-Chamas
Intérêts remarquables
Population totale 2020 (INSEE) : 8 752 habitants
Superficie : 2 671 hectares
Longueur de côte : 12.5 km
Limites de la commune :
limite nord : la Poudrerie, commune limitrophe : Miramas
limite sud : embouchure de l’Arc au lieu dit « les Cabanes », commune limitrophe : Berre l’Étang
Intérêt paysager
Le grand paysage
L’anse de Saint-Chamas concerne en fait le territoire de plusieurs communes. Elle est située au fond d’un golfe qui forme l’extrêmité nord de l’étang, enserré dans un massif collinaire de « safre », roche argilo-sableuse de l’ère tertiaire, avec des co-visibilités intéressantes d’une rive à l’autre. Sur Saint-Chamas, la façade littorale y est remarquable par des falaises étranges de roche tendre sculptées par le vent et creusées par l’homme qui dominent le village. Une partie importante du territoire chamassien se situe en dehors de l’anse, et concerne la partie nord du littoral de la « mer de Berre », entre les embouchures de la Touloubre et de l’Arc.
Le paysage local
Le paysage littoral sur le territoire de Saint-Chamas se décompose en séquences bien distinctes :
– dans l’anse, le site boisé de l’ancienne poudrerie royale (parc communal), le port de pêche devant le centre ancien de Saint-Chamas, les installations nautiques en bordure d’un quartier résidentiel, le site de l’ancien lavoir des Ragues et les rives marécageuses des Pesquiers jusqu’à la Pointe à l’embouchure de la Touloubre,
– sur le littoral entre la Touloubre et l’Arc, la zone humide de la petite Camargue, la côte en bordure de la chaîne calcaire de La Fare avec des dalles rocheuses, le site de la centrale électrique d’E.D.F. (canal de la Durance), le port de plaisance de Beau rivage, le petit plateau littoral cultivé du Canet et la bordure de la plaine agricole irriguée de Merveille du delta de l’Arc (ancien moulin en bordure de l’étang).
Intérêt culturel
Histoire et paysage spécifique
Par son port d’origine antique, la commune de Saint-Chamas a été longtemps un des principaux port de pêche de l’étang de Berre. Elle a été aussi le premier site industriel avec l’installation par Colbert d’une poudrerie royale en 1683 au pied de la falaise de safre, développant son emprise sur un terre-plein de plus de 100 ha gagné sur l’étang. En 1863, un effondrement de la falaise percée de grotte et d’un tunnel, la Goule, est à l’origine de la trouée actuelle franchie par les trois arches d’un aqueduc construit en 1902 qui surplombe la vieille ville. Vers le Sud le paysage est fortement ponctué par deux constructions exceptionnelles sur la Touloubre, un pont romain monumental et un pont ferroviaire, ouvrage original d’un ingénieur (1847). Le littoral de la chaîne de La Fare est marqué par les conduites forcées et les tours de la centrale hydroélectrique d’E.D.F. aménagée en 1966 à l’extrémité du canal de la Durance qui dérive les eaux douces et limoneuses du fleuve vers l’étang de Berre, modifiant son équilibre et son apparence. Le piémont de l’anticlinal de la Fare conserve de beaux oliviers, supplantés par la vigne classée en AOC coteaux d’Aix avec de grands domaines (Calissanne, Château-Virant).
Le paysage du delta de l’Arc se termine par une large bande marécageuse en partie drainée et peu mise en valeur, au contact de la partie centrale autrefois sèche des « gravons » transformée par des agriculteurs pratiquant des cultures maraîchères irriguées de plus en plus protégées, premier centre de production de primeurs des Bouches-du-Rhône.
Intérêt écologique
La Pointe : Petite Camargue
Une des dernières zones humides de l’étang de Berre, alimentée en eau douce et saumâtre, à l’origine d’une très grande diversité de faciès végétaux qui justifient son appellation de petite Camargue. Ceci est dû à la confrontation des eaux douces de la Touloubre et les eaux salées de l’étang. Cet état a permis l’installation de différents biotopes comme une sansouire à salicornes, soudes et obiones se sont développées. Une roselière dense et une ripisylve importante colonisent le terrain. Cette mosaïque de biotopes conduit forcément à l’installation d’une faune remarquable.
La Poudrerie
Zone très riche qui s’est développée dans des terrains autrefois utilisés par l’armée. Roselières et boisements caducifoliés en bordure, ripisylve très variée. Le site est exceptionnel de par ses ambiances : la forêt humide qui constitue le cœur de la poudrerie, les marais à l’ouest du site, les collines à garrigue de romarin, oliviers, chênes verts et pins d’Alep et les 2 jardins qui regroupent 40 espèces végétales originaires des 5 continents.
La Durançole : delta Arc/Durançole
Petite zone humide croisant les eaux douces de l’Arc et de la Durançole aux eaux saumâtres de l’étang. Très grande diversité végétale (roselières, jonchaies, sansouires, ripisylve, bosquets de peupliers).
Beau rivage
Zone d’anciennes terrasses de cultures où dominaient la culture de l’olivier. Une ancienne oliveraie en friche (sur les terrains d’EDF) est d’ailleurs traversée par de multiples sentiers surplombant les rives de l’étang de Berre.
Patrimoine
Monuments inscrits : église Saint Léger, viaduc Saint Léger : monument assez exceptionnel de part sa longueur et sa courbe. Il fut construit entre 1843 et 1847. Les voûtes sont croisées pour permettre le franchissement de la Touloubre. La voie ferrée Paris, Lyon, Marseille passe dessus.
Monument classé : le pont Flavien : bâti par les romains au 1er siècle avant J-C, à l’époque de l’Empereur Auguste, il a été sauvé de la ruine au début du XVIIème siècle. Maintes fois restauré, il n’en garde pas moins la classe d’un monument rare. Il est demeuré l’unique pont reliant Marseille à Arles par la rive nord de l’étang de Berre, avant la deuxième guerre mondiale. Le charme de cet édifice tient surtout aux deux arcs qui l’encadrent et qui nous sont parvenus dans un état de conservation remarquable.
Éléments remarquables du patrimoine : centre historique du village de Saint-Chamas et son petit port de pêche, qui a conservé des bâtiments aux façades soignées et une église du XVIIème.
Aqueduc construit en 1902 qui surplombe de façon insolite la vieille ville. Le 18 décembre 1863, le tunnel de « la Goule » s’effondre. Saint-Chamas est coupé en deux et privé d’eau. Après un déblaiement long et coûteux, un aqueduc de 62 mètres de long et 23 mètres de haut est construit, à partir de 1868. L’horloge date de 1902, il fallait quelle soit visible des deux parties du village.
Falaise abrupte de « safre » percée de grottes et utilisée par des habitats troglodytes. Deux sortes de grottes : les unes naturelles mais peu nombreuses, les autres ont été édifiées à partir de 1615 à la suite de la cession par le seigneur de Saint-Chamas de ses droits de propriété au Conseil de Communauté.
Pont romain Flavien sur la Touloubre.
Poudrerie royale.
Le viaduc ferroviaire de Saint Chamas du XIXème siècle.
Petite Camargue dans le delta de la Touloubre.
Le belvédère de Château-Virant au sommet du versant sud de la chaîne de la Fare., à la fois site archéologique et excellent point de vue sur la partie nord des rives de l’étang et le delta de l’Arc.
Bastides des domaines de Calissanne et de Château Virant (La Beaumetane).
Ancien moulin de Merveille en bordure de l’étang.
L’église paroissiale : construite de 1660 à 1668 par l’architecte aixois Pierre Pavillon. Le clocher, bâti sur pilotis fut achevé en 1740. La façade, un joyau de style baroque provençal, contraste avec la sobriété de l’intérieur presque nu.
La Porte du Fort : dernier vestige du mur d’enceinte du Vieux Saint-Chamas, elle date du XVème siècle
Musée Municipal, musée d’histoire locale.