Le port du Pertuis
De l'activité industrielle à la pêche
A peine 25 ans après sa création, à l'initiative de Napoléon 1er, le port du Pertuis est dragué, prolongé et réhaussé pour le rendre enfin utilisable.
A partir du milieu du XIXeme siècle, le port devient de plus en plus important grâce au commerce des grains, des farines, des bois, des huiles ainsi que par l’extension considérable de la Poudrerie. Le port est dragué à nouveau en 1817, 1818 et 1823. En 1825, le comte de Villeneuve veut faire agrandir le canal de Caronte entre Martigues et Port-de-Bouc. Le Conseil de Saint-Chamas, qui se voit imposer de 2760 francs, refuse de payer. Il ne désire pas que les gros bateaux viennent dans son port, pourtant enfin bien entretenu, au motif que “les petites embarcations exigent un plus grand nombre de marins dont l’Etat bénéficie pour sa flotte.”
En 1834, une pétition est lancée pour obtenir le prolongement des môles de l’entrée du port (l’entrée et la sortie des navires étant toujours délicates à cause de l’encombrement du chenal par les vases apportées par les vents de nord-ouest.
Le port est entièrement remis en état entre 1840 et 1842, sous le règne de Louis Philippe : les quais verticaux qui s’écroulaient sont rebâtis et le quai nord est enfin construit ; le port acquiert donc la physionomie qu’on lui connaît aujourd’hui. Pour la première fois, il est réservé exclusivement aux bâtiments de commerce, les bateaux de pêche étant déplacés dans l’anse de la Sente.
Sous Napoléon III, le port est agrandi : les quais sont portés à 60 mètres de long sur 40 mètres de large et la profondeur à 2,75 mètres. mais bâtis sur un terrain non consolidé, les quais s’enfoncent peu à peu. L’entretien devenant onéreux, la municipalité cède alors à l’Administration maritime une bande de terrain de 20 mètres autour du port, à charge pour celle-ci de l’entretenir.
Malheureusement, deux évènements vont compromettre son avenir : la construction de la voie ferrée à partir de 1841 et l’accroissement du tonnage des navires. petit à petit, le trafic ferroviaire supplante le trafic maritime et la pêche reste la seule activité permanente avec 20 patrons pêcheurs et 9 matelots en 1913. La plaisance apparaît sur l’étang à partir de 1920 et se développe à partir des années 1950.
Source : Musée municipal Paul Lafran, Saint-Chamas.