La présence de cette espèce (Aurélie ou méduse lune ou méduse commune) est habituelle dans l’étang de Berre. Il est rare que ces méduses soient isolées. Elles sont regroupées en bancs par les courants créés par les vents. Les Aurélies sont fréquemment observées dans l’étang au printemps et en été, parfois en très grande quantité car dans les zones lagunaires comme l’étang de Berre, les rejets d’eaux douces modifient plusieurs paramètres de l’eau comme la salinité ou la température. Ces modifications pourraient induire des modifications du calendrier de reproduction en rendant celle-ci continue, ce qui favorise une pullulation de l’espèce. Ce phénomène pose problème pour la pêche car les jeunes méduses dévorent les jeunes alevins et colmatent les filets. De récentes études en génétique ont mises en évidence l’existence de nombreuses espèces cryptiques de la méduse lune : longtemps identifiées comme Aurelia aurita, l’hypothèse la plus probable serait que la méduse lune de l’étang de Berre soit Aurelia Coerulea (Von Lendenfeld, 1884), une espèce déjà identifiée dans plusieurs autres lagunes méditerranéennes ou Aurélia solida. (Justine Gadreaud, comm pers).