Pourquoi sont-elles là ?
De par les apports importants en nutriments (rejets duranciens en hiver et pluies orageuses en été), l’étang est déséquilibré et cela engendre une prolifération importante d’algues (eutrophisation) dans tout l’étang.
L’eutrophisation, phénomène naturel, peut être à un stade dit « avancé », en grande partie en raison de l’activité de l’Homme : l’utilisation d’engrais, produits ménager contenant de l’azote (lessives, détergents), accroît la quantité de nutriments apportés par le lessivage des sols (eaux de ruissellement). Par la suite, en période de fort vent, les algues peuvent être emportées par le courant et s’échouer de manière massive sur les rives.
Qui sont-elles ?
Jusque-là, des échouages d’algues vertes sur les plages (les “ulves”) ont régulièrement été constatés. Au-delà de leur emprise sur l’espace littoral pénalisant les activités de baignade, elles entraînent, lors de leur putréfaction, des dégagements importants de gaz, notamment de sulfure d’hydrogène (H2S), malodorant et pouvant être dangereux. En cas de doute ou de risque trop important, les communes possèdent des appareils permettant de mesurer la teneur en H2S et mettent en place des périmètres de sécurité délimitant la zone à risques..
Cette été 2024, sur nos plages, nous constatons un panachage nouveau : codium fragile, gracilaire, algues vertes filamenteuses… aux couleurs tendance rouille, jaunâtre ou brune. Ces algues sont les végétaux de l’étang, à ne pas confondre avec la zostère, plante subaquatique, actrice et témoin de sa bonne santé!
Si ces algues représentent une gêne réelle pour les baigneurs et les habitants riverains, cette nouvelle composition des échouages et le moindre risque de production d’H2S, sont plutôt une bonne nouvelle! La diversité des algues trouvées dans les échouages sont le signe de la meilleure santé de l’étang et d’une biodiversité plus importante, plus marine aussi. Dans la mesure de leurs moyens, les communes riveraines font enlever ces algues et participent ainsi à l’extraction de matière organique.
Pour aller plus loin, vous pouvez consulter en ligne le livre “La faune et la flore de l’étang de Berre“.
Commentaires